
Donnant voix à neuf femmes et un homme, ce roman retrace les événements qui ont conduit à cette nuit tragique. De Cheryl, qui pleure la mort de sa sœur à Paulina, mère célibataire; de Phoenix, adolescente sans repères, à la vieille et malicieuse Kookom, sans oublier Tommy, le jeune policier métis qui ne trouve pas sa place parmi les Blancs : tous racontent leurs espoirs et leurs échecs, jusqu’au dénouement, déchirant et lumineux.
Fresque intergénérationnelle sur l’identité et la résilience des femmes autochtones au Canada, ce premier roman impose Katherena Vermette comme une nouvelle voix puissante et engagée de la littérature nord-américaine contemporaine. Albin Michel, Terres d’Amerique,2022, traduit de l’anglais (Canada) par Hélène Fournier
« Un roman réaliste et sans concession. Une jeune autrice qui ira loin. » Margaret Atwood
C’était un jour ordinaire – l’hiver, le froid. Ordinaire.
Encore une lecture inattendue, choisie au hasard, Les Femmes de North End c’est un roman poignant et original qui m’aura agréablement surprise.
Une nuit d’hiver, de chez elle, Stella est témoin d’une agression, elle affirmera aux policiers qui se sont déplacés, qu’elle est certaine qu’il s’agit d’un viol, que la victime est une femme qui ne mesure pas plus d’un mètre cinquante.
Sur place, seule une bouteille de bière est retrouvée. Les policiers eux, pensent à une simple bagarre « les agressions sexuelles ont rarement lieu dehors à cette saison, quand il fait froid. Ça paraît peu probable. »
Katherena Vermette plante son intrigue dans la communauté amérindienne du North End, un quartier défavorisé de Winnipeg dont elle originaire. Les femmes du North End est un roman choral, il alterne les voix et les points de vue de cette nuit là à travers 9 femmes dont : Stella, Paulina, Cheryl et un seul homme Tommy, un des policiers appelé sur les lieux de l’agression.
Voilà un roman qui aura su me séduire dès ses premiers chapitres. En s’ouvrant directement sur un drame, c’est tout à coup une intrigue mystérieuse dans l’ambiance hivernale qui s’installe, puis cette proximité avec ces femmes où les liens entre elles se dévoilent.
La force de ce roman ne réside pas dans l’enquête en elle-même, mais dans tout ce que Katherena Vermette tisse autour de ces portraits de femmes, par le prisme de la violence c’est une multitude de sujets qui font surface et qui nous imprègnent. Entre les lignes ; des non-dits, leurs regrets, leurs peurs. Et leur résilience qui s’impose et qui nous submerge.
Un premier roman poignant, merveilleusement incarné par ces femmes autochtones et par la douceur qui se dégage de la plume de Katherena Vermette qui réussit à faire passer des messages forts, universels, et qui ne peuvent que toucher le plus grand nombre.
Une excellente découverte que je vous recommande.
Ma whislist est en pls. Non mais ma Katia, faut arrêter là, essaie de trouver au hasard une déception. Tu vois le genre de truc qu’on a pas envie de noter. 🤣 Elle est très belle ta chronique. Merci à toi 🙏🥰
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Coup de cœur 💓 pour moi aussi.. Merci !
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Une histoire qui semble captivante, au coeur de l’hiver en plus. J’aime beaucoup la couverture, que je trouve sublime.
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