
Passionnant thriller où passé et présent s’épient et s’entrecroisent dans le décor époustouflant d’une côte cantabrique sauvage et austère, où bruissent encore des hiérarchies d’un autre âge. Actes Noirs, 2020 traduit de l’espagnol par Amandine Py
Quel beau polar ouvert totalement par hasard !
Ce polar espagnol ne pouvait que me plaire, María Oruña est elle aussi une admiratrice de Dolorès Redondo, elle signe avec Le Port secret, le premier tome d’une saga policière qui se déroule dans un village côtier de Cantabrie.
Un cadavre momifié d’un nouveau-né est découvert à la Villa Marine, l’enquête est confiée au lieutenant Valentina Redondo (😉), l’histoire du Port secret est alternée par un journal dont l’auteur qui nous est inconnu nous raconte un drame familial qui prend naissance dès la Guerre civile.
« Passé et présent s’épient et s’entrecroisent dans le décor époustouflant d’une côte cantabrique sauvage où bruisse encore le souvenir des relations équivoques entre maîtres et serviteurs »
Dans Le Port secret, l’intrigue ne révolutionnera pas le genre policier, mais reste toutefois assez captivante grâce à Jana, que l’on suit à travers ce journal et qui densifie tout particulièrement ce polar où les rancœurs, les drames et les regrets jalonnent son histoire. « Le monde de Jana venait de basculer dans le silence, l’inquiétude et la misère. »
J’ai tout de suite adhéré à cette intrigue sans me poser de question, la plume de María Oruña m’a séduite dès les premières pages, elle est belle, descriptive et d’une agréable fluidité. Elle se sert autant des décors et des croyances (sans aller vers le folklore) pour intensifier son histoire.
Les mystères et les drames demeurent à chaque page où les détails historiques s’y imbriquent parfaitement.
Si vous aimez les intrigues familiales sombres entre Dolores Redondo et Camilla Läckberg, vous devez forcément découvrir María Oruña.
Je me serai volontiers plongée dans la suite de cette saga, mais malheureusement et ce sera ma seule grande déception, elle n’est pas encore traduite.
Extrait :
Quand elle repenserait à ce matin du 18 juillet 1936, Jana ne garderait pas le souvenir d’avoir joué dans les vagues, elle ne se rappellerait pas l’odeur salée de l’écume fraîche est amène. C’est de la terreur qui déformait le visage de son père qu’elle se souviendrait, alors qu’il ramait de toutes ses forces pour rentrer chez eux dans cette barque d’emprunt qu’elle ne reverrait jamais. Le monde de Jana venait de basculer dans le silence, l’inquiétude et la misère.
A reblogué ceci sur Amicalement noir.
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Ma whislist fait une tronche de six pieds de long. 🤣
Merci à toi ma Katia pour la chronique. 🙏😘
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Je ne connaissais pas du tout, merci pour cette belle chronique !
Cela pourrait bien me plaire 🙂
Bonne journée !
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Comme tu l’imagines, c’est tout-à-fait le genre de romans que j’aime lire. Tu pourrais écrire la quatrième : « Si vous aimez les intrigues familiales sombres entre Dolores Redondo et Camilla Läckberg, vous devez forcément découvrir María Oruña. »C’est sûr, je lis ça et j’achète ! 😁
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