
Une région. Deux disparitions.
Après une nuit en discothèque, la jeune Inès Ouari ne donne plus signe de vie.
Marion Testud, elle, n’est jamais rentrée de son jogging matinal.
Sur leurs traces, deux enquêteurs aux profils atypiques : Karim Bekkouche, chef de la BAC de Saint-Étienne, flirte avec les limites et prend tous les risques pour retrouver Inès. Jacques Canovas, journaliste parisien et ex-flic des Renseignements généraux, couvre la disparition de la joggeuse.
Tous deux ont des raisons personnelles de parvenir à leurs fins.D’un bout à l’autre du pays, les pistes se croisent tandis que de vieux meurtres énigmatiques refont surface. Deux hommes confrontés, lancés dans une course contre la mort à pleine vitesse dans les abysses de la terreur panique. édition Poche Harper Collins Noir
C’est une découverte de l’auteur pour moi.
Matière noire est loin de l’idée que j’en avais, compte tenu des avis à sa sortie en grand format. Si vous cherchez un thriller costaud et dynamique, passez votre chemin, Ivan Zinberg propose un polar assez traditionnel qui prend quand même son temps, et tant mieux, ce sont de loin ceux que je préfère même si j’ai quelques réserves concernant celui-ci.
L’histoire est portée principalement sur deux grandes enquêtes, deux disparitions, l’une sera menée par Bek chef de la BAC, et l’autre par Jacques Canovas ex-flic des renseignements reconverti en fait-diversier aguerri. Tous les ingrédients des grandes affaires criminelles sont réunis. De quoi largement satisfaire les amateurs du genre.
L’intérêt que l’on porte à ce polar est personnel selon le lecteur que l’on est, étant passionnée par les fait divers en général, le mien a été préservé grâce aux passages concernant de nombreuses affaires françaises, les plus retentissantes. C’est pour moi la partie la plus immersive, l’auteur prend le contrepied avec son rythme posé et détaillé, en apportant des points de vue inhabituels, de la densité et de la précision.
Si je ne suis pas aussi enthousiaste que la plupart des lecteurs c’est parce qu’il m’aura manqué l’essentiel ; la dimension psychologique et viscérale qui aurait pu être apportée aux personnages principaux, avec leur degré d’implication, l’intrigue en avait vraiment le potentiel.
Et surtout, il y a un côté ambigu et stéréotypé, ce qui gâche un peu l’intrigue, le langage, les dialogues deviennent de moins en moins crédibles, à l’image de la fin trop superficielle à mes yeux.
Matière noire ne sera pas la lecture que j’attendais mais reste un bon polar, à l’atmosphère très sombre, parfait pour les lecteurs du genre qui seront sans doute moins sensibles que moi sur certains aspects. Le déséquilibre entre le fond et la forme, et le manque de supplément d’âme m’auront moins touchée que d’habitude.
Merci à Harper Collins pour cette lecture.
Rien ne m’a manqué en ce qui me concerne. C’était une deuxième lecture, j’ai prêté mon exemplaire à ma libraire qui voulait se mettre au polar. Bek et Jacques, je ne voulais pas les quitter.
Comme quoi, c’est notre différence qui fait notre force. Merci ma Katia pour ton avis et la chronique. 🙏😘
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Exactement, beaucoup lui ont reproché les longueurs et les nombreuses références aux affaires criminelles alors que moi je trouve que c’est justement ce qui force l’intérêt. Chacun son ressenti , comme la plupart des romans c’est toujours personnel.
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A reblogué ceci sur Amicalement noiret a ajouté:
Merci pour ce retour
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Je suis allée relire mon avis, car j’en garde toujours un excellent souvenir, mais effectivement, je ne rappelais pas d’une action ultra punchy. Personnellement, il m’a plutôt bien convaincue, et j’avais particulièrement apprécié sentir la patte d’un vrai pro 😊.
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Je te rejoins là dessus, on ressent le professionnalisme, certains côtés réalistes aussi. Quand on aime le fait divers on ne peut que se régaler, c’est un bon polar mais un peu trop technique à mon goût 😉
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Pas un roman vers lequel je pense me diriger, mais pour être sûre, j’irai tout de même lire un extrait. Comme je le disais, je ne suis pas fan des faits divers mais tu m’as dit qu’il y a quand même une vraie intrigue, alors je ne reste pas fermée.
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Si on aime le polar ça peut le faire même si plusieurs choses m’ont quand même dérangée, c’est une question de sensibilité 😉
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