
Durant trente ans, dans la Sambre, une petite région industrielle du Nord de la France, des dizaines et des dizaines de femmes sont agressées sexuellement ou violées au petit matin. Elles portent plainte, parfois à quelques jours d’intervalles. Elles ne sont pas toujours crues.
Un jour de février 2018, ces femmes apprennent l’arrestation d’un homme surnommé « le violeur de la Sambre ». Comment a-t-il pu commettre autant de crimes aussi longtemps sur un si petit territoire sans jamais être inquiété ?
C’est par cette question qu’Alice Géraud débute son enquête. La journaliste s’est plongée dans ces dizaines de plaintes abandonnées dans les commissariats de la Sambre.
Elle est allée à la rencontre de ces femmes, ces oubliées dont la vie s’est brisée un matin sur le bord d’une route. À elles toutes, elles racontent une histoire plus grande que la leur, celle d’une société et de ses institutions dysfonctionnelles face aux violences sexuelles. Bien au-delà du fait divers, ce livre est le récit de la lente bascule d’un système depuis la fin des années 80 jusqu’à l’ère #metoo. Il change définitivement le regard. JC Lattès, Janvier 2023
Prix du livre du Journalisme 2023
Prix Polar et Justice 2023
Pas besoin de traverser l’Atlantique pour se plonger dans une enquête hors norme dont vous vous souviendrez longtemps. Je suis ressortie vidée de cette lecture glaçante.
Remarquable !
L’ouvrage d’Alice Géraud, est l’un des meilleurs fait divers que j’ai lus à ce jour à bien des égards. Sambre, radioscopie d’un fait divers se passe en France, entre le Nord et la Belgique fin des années 80 jusqu’à aujourd’hui. Il aura fallut une trentaine d’années pour confondre le violeur de la Sambre qui a sévi sur un périmètre de 27 km seulement avec le même mode opératoire et sans jamais être soupçonné, alors qu’il aurait suffit d’une fois pour y mettre un terme.
Alice Géraud livre une enquête impressionnante et précise dans les moindres détails, en donnant la parole aux femmes victimes de ces viols et agressions sexuelles. Elles n’ont pas toujours été écoutées ni prises au sérieux, certaines ont vu leur plainte simplement disparaître.
J’ai trouvé cet ouvrage remarquable en tout point. L’empathie et la considération envers les victimes, l’enquête précise qui reste aussi juste que factuelle et dont beaucoup d’éléments reposent sur les témoignages vécus de l’intérieur et qui apportent des réflexions supplémentaires sur les dysfonctionnements judiciaires et les mœurs de l’époque, sans pour autant être à charge.
Alice Géraud écrit avec beaucoup de pudeur et de respect envers les victimes, ici elles sont au cœur de cet ouvrage.
Je n’ai pas retrouvé les défauts du fait divers en général où certains ne font que raconter ce que l’on sait déjà. S’il y en avait qu’un à lire actuellement ce serait celui-là tant il est bien écrit, que la lecture vous emporte parce qu’elle est viscérale et éprouvante, et ce, jusqu’à la conclusion finale qui n’a fait que renforcer mon intuition grandissante au cours de ces 400 pages.
Sambre est un ouvrage instructif où on parle des victimes et qui met aussi en lumière les acteurs et les témoins qui restent hantés par cette enquête.
À lire par tous les amateurs du genre.
Merci ma Katia pour la chronique. Je me noie dans ma salive, c’est normal ça ? Vais mettre des bouées et un tuba, on ne sait jamais. Ça peut servir.
Merci à toi pour le ressenti, ces Victimes en ont bien besoin. 🙏❤️
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Merci beaucoup ♥️
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❤️
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Je n’apprécie pas tellement les livres (ou les films/documentaires d’ailleurs) qui parlent de faits divers. Cela me met mal à l’aise. D’ailleurs, avant de voir ton post Instagram, je ne connaissais pas du tout celui-ci. 😁
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Moi j’adore ça, mais
il faut faire la différence entre les docs racoleurs qui racontent n’importe quoi et n’importe comment les faits et ceux qui sont de qualité et qui posent les bonnes questions. Sambre est nécessaire puisqu’il n’est ni racoleur ni vulgaire 😉
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