
Trois heures du matin, dans une maison isolée à proximité d’un étang à Prigonrieux, Brisseau découvre le cadavre d’une femme. Aussitôt, une hypothèse se dessine : suicide. Pour ce capitaine fatigué du métier, le soulagement est intense, l’enquête devrait être bouclée sans difficulté. Pourtant, très vite, tout se complique.
Un second corps est retrouvé à la cave, flottant dans une cuve d’acide. Et la première victime se révèle être une ex-flic. Une flic qui ne faisait pas l’unanimité auprès de ses collègues. Une flic dont le sens de la justice surpassait tout, quitte à se mettre en danger pour traquer des assassins. Une flic, surtout, hantée par deux affaires non résolues.
De là à imaginer qu’elle commençait à s’approcher trop près de la vérité, il n’y a qu’un pas. Et Brisseau pourra compter sur l’énergie de la jeune lieutenant Marianne Decointet pour démêler les fils de ce tableau dans lequel le mal semble s’être insinué partout… Fleuve Noir, Avril 2023
★Du polar en intraveineuse★
Tout est dans le titre, monté comme un système veineux avec son réseau de petites et grosses veines, le quatrième polar de Cécile Cabanac nous plonge dans une double enquête policière tortueuse à l’ambiance mortifère.
Sans sensationnalisme, Cécile Cabanac met en place deux grandes enquêtes policières sombres qui s’entrecroisent à travers le temps, les événements et les personnages.
On va suivre sur plusieurs années Rodolphe Gantz, avocat pénaliste d’une personnalité sombre et froide, surnommé « l’avocat du diable » il est habitué aux faits-divers les plus sordides comme l’affaire Daniel Leray, un jeune agriculteur accusé un d’avoir tué ses parents dans leur sommeil, ou bien cette mère de famille coupable d’infanticide sur ses trois enfants.
Puis en parallèle nous allons remonter le temps avec la mise en place d’une grande enquête à deux temporalités. En 2019, l’ancienne flic Cécile Arbin est retrouvée morte dans une maison isolée, et un second corps ou ce qu’il en reste, baigne dans une cuve d’acide.
C’est là où Cécile Cabanac met à l’épreuve ces deux nouveaux enquêteurs, Rémy Brisseau et Marianne Decointet, ils vont investiguer le passé de Céline Arbin et tenter de dénouer les affaires enquêtes non résolues sur lesquelles elle enquêtait. À travers eux, nous allons explorer les chemins les plus tortueux d’une enquête policière aux aspects des plus macabres.
Ces dernières années beaucoup de polars n’ont plus grand chose à voir avec le roman policier, tel que moi je le préfère. Les enquêtes sont bien trop survolées avec de grandes facilités, ne misant souvent que sur le suspens, et les rebondissements, d’un point de vue personnel, je n’y trouve plus aussi souvent mon compte. Lire Le chaos dans nos veines, c’est retrouver le plaisir de suivre les investigations effrayantes des enquêteurs et tout ce que cela implique.
Vous voyez bien où je veux en venir ? c’est un polar où l’ambiance vous saisit dès les premières pages par sa noirceur, et si la mise en place est limpide, pour notre plus grand plaisir la suite se corse, accrochez vous ! Ça en vaut la peine parce que cette intrigue si elle peut paraître complexe et labyrinthique on ne s’y perd jamais tant les événements et les personnages vous maintiennent dans leur état d’esprit.
Un travail d’orfèvre, parfaitement fouillé et millimétré.
J’avais beaucoup aimé les polars précédents de Cécile Cabanac et si le sujet ici est peut-être moins fort que le précédent « La ritournelle de l’horreur » j’y ai pris bien plus de plaisir parce que je ne m’attendais pas à un polar d’ une aussi grande qualité narrative. Je l’ai lu sans jamais vraiment décrocher mon esprit de cette double enquête à l’ ambiance sombre et glaciale où Cécile Cabanac a mis la barre haut.
La construction est incroyablement maîtrisée, les éléments sont disséminés au compte-gouttes et surtout Du chaos dans nos veines ne serait pas un si bon polar sans ces personnages dotés d’un certain charisme alors que sommeille en eux une grande noirceur et une complexité à faire pâlir les habitués du genre.
Le rendez-vous est pris pour le prochain ! Merci aux éditions Fleuve noir pour cette lecture
Également disponibles en poche chez Pocket :



Et allez, note Valérie, note. Maintenant, c’est ma whislist qui va se manifester à chaque chronique. Merci à toi ma Katia pour celle-ci. 🙏🥰
J’aimeAimé par 1 personne
Ne manque pas celui-là, il dépote 😉♥️
J’aimeAimé par 1 personne
Une autrice qu’il faut que je découvre un jour… à voir par lequel je commencerai.
Bonne journée !
J’aimeAimé par 1 personne
La ritournelle de l’horreur a fait son effet en 2022, elle se renouvelle à chaque polar, tu y trouveras forcément ton compte 😊
J’aimeAimé par 1 personne
Je re note en gros ma Katia. Je vais vendre un rein. Et je reviens. 😂🥰
J’aimeJ’aime
A reblogué ceci sur Amicalement noiret a ajouté:
J’adore cette auteure 👍🙏
J’aimeJ’aime
Très belle chronique Katia ! J’ai lu « Des poignards dans les sourires », que j’avais aimé mais j’avoue que je ressens une certaine lassitude avec les romans policiers. Cela dit, après avoir rencontré l’autrice lors d’une dédicace, je compte bien lire le reste de sa bibliographie. Peut-être que celui-ci sera le prochain car j’aime assez l’idée que ce ne soit pas une enquête de Virginie Sevran (ça me permet de me plonger dans la lecture sans avoir lu ses deux précédents).
J’aimeJ’aime