
Un roman à l’ambiance envoûtante, entre polar et conte fantastique. Une exploration fascinante de la vie, de la mort et de leurs mystères.
Lauris vit heureux à Grand-Passage, au bord de l’autoroute où sa mère travaille. Pourtant, depuis l’enfance, il perçoit des phénomènes étranges : autour de lui, des animaux morts s’animent. Un beau jour, c’est le fantôme de son grand-père qui vient lui parler. Peu après, son amie Lali disparaît subitement. L’effroi s’abat sur la vallée lorsque son corps est retrouvé près de l’autoroute. Tandis que la communauté de Grand-Passage se verrouille, Lauris multiplie les rêves inquiétants… Éditions Syros septembre 2022
★ J’aurais bien aimé par exemple dire à ma prof de français que son chat tigré ne l’avait pas vraiment quittée et qu’il la suivait même en cours. J’aurais bien aimé dire à ma mère que Raclette, le chien des voisins, continuait de faire la sieste sous son buisson favori près de la maison. Après tout, c’était des bonnes nouvelles, non ? ★
Bien que je ne sois pas la cible directe je n’ai pas hésité à cocher Grand passage lors de la masse critique jeunesse. Grand passage avait déjà de très bonnes critiques et il faut dire que cette couverture qui est sublime, n’est pas étrangère à la visibilité de ce roman.
J’ai lu cette histoire d’une traite, complètement absorbée dès les premières pages. Lauris est un garçon qui voit les animaux morts, et des choses que le commun des mortels ne voit pas…. On s’interroge, on entre dans le quotidien de Lauris, parfois on oublierait presque ses visions tant le quotidien prend beaucoup de place, ce sera peut-être mon léger bémol mais il fallait donner cette crédibilité à ce jeune garçon en pleine quête d’identité.
L’auteure construit son histoire en vase clos, qu’elle monte comme un polar avec des disparitions et des meurtres terrifiants. Sans user des facilités habituelles, cet aspect est présent pour maintenir le suspense mais pas que.
Stéphanie Leclerc m’a surtout surprise par la maturité de l’intrigue, elle aborde avec finesse des thématiques sensibles, la mort, le deuil, les premiers amours, et surtout sur l’importance des liens familiaux. Les descriptions auraient pu être plus terrifiantes et si elles sont précises, elles sont ne sont jamais dans le sensationnalisme, et c’est ce que j’ai apprécié dans ce roman.
J’ai aimé le surnaturel, j’ai été émue par cette poésie dans certaines descriptions, le temps d’une soirée j’ai apprécié être au côté de Lauris, et le message final que laisse passer ce roman.
Entre le conte et le polar, Grand passage est un roman empreint de sensibilité et de modernité, susceptible de plaire à tous les jeunes lecteurs aimant le fantastique mais pas que.
Je recommande vivement.
Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Syros pour l’envoi de ce roman.
2 commentaires sur “Grand Passage, Stéphanie Leclerc, Éditions Syros”