Polar/thriller

Avis polars #1 : Donna Leon, Camilla Läckberg, Lisa Sandlin

À défaut d’en faire une longue chronique voici quelques avis où je vous dis l’essentiel sur les romans que j’ai lus récemment et qui m’ont plus ou moins plu.

J’espère ce que ce format d’article vous plaira, je les publierai principalement en fin de mois.

N’hésitez pas à me donner votre avis en commentaire sur l’article ou ces romans.

Résumé :
Au Campo Santa Margherita un doux soir d’été, deux étudiantes américaines partent en balade avec deux beaux vénitiens et sont grièvement blessées dans un accident de bateau.
L’incident semble anodin mais la curiosité du commissaire Guido Brunetti est piquée par le comportement des garçons, qui ont abandonné les victimes à l’entrée de l’hôpital. Le commissaire en est certain, ces deux suspects ont un secret à protéger.
Aidé par sa collègue Claudia Griffoni, Brunetti découvre un vaste réseau de corruption où des bateliers véreux sont impliqués dans un sinistre trafic nocturne. Brunetti va devoir travailler de pair avec la Gardia Costeria en sillonnant les canaux sombres et sinueux de la ville pour faire éclater cette affaire au grand jour.

La trentième enquête du commissaire Brunetti est un véritable tour de force sur le crime organisé vénitien. Parution août 2022, Calmann-Levy

Les Masques éphémères de Donna Leon

Je ne m’étais pas encore tournée vers les polars de Donna Leon qui est une auteure américaine écrivant principalement des intrigues se déroulant en Italie.

Après avoir eu un peu d’appréhension en sachant cela et le fait que Les Masques éphémères soit la trentième enquête du commissaire Brunetti, mes doutes ont vite été levés, grâce au classicisme de l’intrigue policière menée par un commissaire au nez fin et à la curiosité bien placée. Même si l’aspect de la corruption et du trafic en tout genre ne sont pas mes thèmes préférés en littérature policière, c’est plutôt une agréable surprise. Ici il n’y aura pas de rebondissements à profusion, c’est sur un rythme lent que Donna Leon déroule son histoire, privilégiant également l’atmosphère et les décors vénitiens. C’est le genre de polar « à l’ancienne » bien mené que j’apprécie entre deux lectures plus conséquentes, où la manière de résoudre l’intrigue a son importance. Et qui en plus de m’évader, éveille encore plus ma curiosité envers une culture bien affirmée que j’ai assez peu explorée en littérature.

Je ne doute plus du talent de Donna Leon, avec une plume très agréable et soignée on ressent évidemment l’intérêt qu’elle porte à l’Italie en explorant ses traditions, ses lieux et son contexte social. N’hésitez pas à vous laisser bercer par les eaux sombres et sinueuses des Masques éphémères qui peut se lire indépendamment des enquêtes précédentes, et avec lequel j’ai passé un agréable moment.

🪄Camilla Läckberg, Henrik Fexeus, La boîte à magie. 🎩 Qu’est-il arrivé à Tuva, une mère célibataire dont le corps dénudé et transpercé d’épées est retrouvé dans une boîte ? Alors que la scène de crime laisse penser à un tour de magie qui aurait tourné au drame, Mina Dahbiri, détective de renommée et hypocondriaque est dépêchée sur cette affaire des plus burlesques. Nouvelle arrivée dans une équipe de la brigade criminelle de Stockholm, elle ne parvient pas à dénicher la moindre piste intéressante.
Pour multiplier ses chances de résoudre ce crime infâme, elle décide de faire appel à Vincent Walder, la star mentaliste qui affole le petit écran et la scène suédoise avec ses shows surdimensionnés. Juin 2022 Actes Sud Actes Noir

Camilla Läckberg, Henrik Fexeus, La boîte à magie.

Je suis une inconditionnelle de Camilla Läckberg et particulièrement de sa saga Erica Falck que j’ai découvert en 2010 avec La Princesse des glaces au hasard d’un passage en librairie. C’est avec ses polars (et ceux de Stieg Larsson) que j’ai d’ailleurs été séduite par la culture et les polars scandinaves. Je n’ai vraiment été déçue qu’une fois, le virage qu’elle avait pris avec sa nouvelle héroïne Faye dans La Cage dorée, ne m’avait pas plu du tout.

J’ai lu La Boîte à magie courant juin, depuis, cette lecture me laisse un souvenir plutôt mi-figue mi-raisin, les vacances estivales sont passées et je n’ai pas étayé mon avis plus que cela.

J’ai bien sûr retrouvé le style et le talent de l’auteure, celui de nous de proposer un très bon duo d’enquêteurs avec Mina et Vincent particulièrement bien creusés et nuancés parce qu’ils sont bourrés de tocs, qu’ils ont cette petite folie en eux, ce qui en fait des personnages complémentaires et un duo qui fonctionne parfaitement que j’ai adoré suivre.

Sauf que la recette, cette fois ne prends qu’à moitié, surtout sur l’enquête policière qui n’avance pas, elle essouffle considérablement l’intrigue, elle aurait mérité d’être plus resserrée, le roman fait 650 pages quand même… et malgré cette construction passé/présent toujours très plaisante, les détours qu’emprunte l’auteure ne sont pas à la hauteur des enquêtes précédentes consacrées à Erica Falck.

Si j’ai aimé retrouver Camilla Läckberg dans quelques bonnes idées et certains détails, comme ce duo que je trouve bien imaginé, j’ai moins été séduite par le rythme et le manque d’originalité.

Je m’essouffle également à lire ce genre de thriller scandinave ce qui peut-être explique toutes les longueurs que j’ai ressenties. Force est de constater que je suis très attachée à l’ambiance de Fjällbacka et à Erica, il est temps qu’elle réapparaisse !

Delpha Wade est dans de sales draps. Quelques mois seulement après sa sortie de prison, la voici qui risque une nouvelle fois de se retrouver derrière les barreaux. Son crime : avoir assassiné un serial killer sur son lieu de travail. Par chance, Delpha a un ange gardien : son patron, le fringant détective Tom Phelan, qui va remuer ciel et terre pour obtenir la libération de son étonnante secrétaire.
Un coup de peinture pour masquer les traces de sang, du mobilier de récup : Phelan et Delpha sont prêts à rouvrir l’agence. Et le premier client à se présenter est Xavier Bell, un vieillard au regard fuyant qui les charge de retrouver son frère Rodney, perdu de vue depuis des décennies. Mais quel genre de dispute peut avoir poussé cet homme à couper tout contact avec sa famille et à changer d’identité ?
Un cas d’école que Phelan décide de confier à Delpha pour la remettre doucement en selle. Il ignore cependant qu’il vient une nouvelle fois d’envoyer sa secrétaire préférée sur une piste mortellement dangereuse…
Après Les Samaritains du bayou, Lisa Sandlin poursuit son exploration du Vieux Sud des années 1970, pour une balade poétique, envoûtante et terriblement noire. Septembre 2022 Belfond Noir

Lisa Sandlin, Les Oiseaux des marais

« Une balade poétique, envoûtante et terriblement noire. »

Les Oiseaux des marais fait directement suite aux samaritains du Bayou que je n’ai pas lu, ce que je regrette beaucoup parce que la prise en main de cette suite n’est pas chose aisée.

Dans ce roman qui nous est présenté aussi comme un roman à ambiance, on va suivre Delpha Wade qui a été condamnée à une peine de 14 ans de prison pour avoir tué son violeur. À sa sortie elle est embauchée en tant que secrétaire par le détective Tom Phelan. Plusieurs affaires sont présentes dans ce deuxième volet et j’ai bien failli passer à côté de ma lecture.

Heureusement, Les Oiseaux des Marais a ce petit truc en plus de très accrocheur : un duo qui sort du cadre conventionnel des romans policiers actuels. Dans cette relation professionnelle il y a une confiance mutuelle, une forme de complémentarité, de bienveillance qui règne dans ce roman et ça fait du bien.

Même si je m’attendais à une plume un peu plus noire et poétique, l’ambiance des années 70 et l’atmosphère du Bayou sont heureusement bien présentes et apportent un plaisir supplémentaire à la découverte de la plume de l’auteure.

Alors ne faites pas comme moi lisez Les samaritains du Bayou vous risqueriez de passer à côté d’une saga qui se savoure dans les détails, ce qui change un peu de tout ce qu’on peut lire actuellement.

10 commentaires sur “Avis polars #1 : Donna Leon, Camilla Läckberg, Lisa Sandlin

  1. J’aime bien ce format aussi. J’ai bien noté qu’il vaut mieux commencer par « Les samaritains du Bayou ». Je l’ai pris du coup. Sinon, je comprends ce que tu veux dire pour « La boîte à magie » et l’impression de longueur(s). Néanmoins, j’ai adoré les personnages, leur histoire, leur personnalité. Même si on se doute de la tournure de l’intrigue, ça ne m’a pas dérangée.

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