
Pays basque espagnol, 2016. Un tueur en série s’attaque aux femmes enceintes. Comble de l’horreur, l’individu semble s’inspirer d’un rite ancestral consistant à brûler les victimes avant de les pendre par les pieds pour les immerger dans un chaudron datant de l’âge de bronze.
L’affaire est aussitôt confiée à l’inspecteur et profiler Unai López de Ayala, dit Kraken. Appelé sur la première scène de crime, ce dernier découvre, horrifié, que la victime n’est autre qu’Ana Belén Liaño, son amour de jeunesse. Une révélation qui va replonger l’inspecteur vingt-cinq ans en arrière, dans un passé qu’il croyait profondément enfoui…
FLEUVE NOIR, avril 2022. Traduit de l’espagnol par Judith Vernant
Le silence de la ville blanche avait marqué mon année 2020, grâce à son atmosphère légèrement teintée de mythes et traditions, entre saga familiale et polar, Les rites de l’eau confirme mon coup de cœur pour cette auteure espagnole fraîchement débarquée en France !
Dans ce deuxième volet, la tonalité reste la même, elle nous embarque pendant plus de 500 pages dans une intrigue qui se tourne vers le passé des personnages. Il est encore question de meurtres rituels qui se confondent parfaitement à l’atmosphère toujours aussi envoûtante de la ville par ses secrets et à sa population marquée par son passé.
Outre l’atmosphère, la réussite des Rites de l’eau, tient aussi dans l’enquête au second plan au profit de l’histoire personnelle de Kraken où on oscille entre l’été insouciant de 1992 et cette année de 2016, il est plus affaiblit que jamais physiquement et psychologiquement par l’enquête précédente.
Atteint d’aphasie et communiquant comme il peut, on comprend dès lors le choix de la narration qui nous plonge dans ses pensées, ses moindres doutes depuis le début.
Entre la saga familiale, le polar, les mystères qui entourent les personnages, et le cliffhanger qui n’est jamais loin, l’aspect psychologique est important et met en avant l’humain et ses nuances. La filiation et la parentalité sont abordées ici de manière à nous faire réfléchir, nous interpeller, à se demander entre deux rebondissements (particulièrement réussis) à quand le prochain ?
Ce n’est pas si facile de proposer un deuxième tome quand le premier était déjà excellent, c’est pourtant ce qu’a réussi à faire Eva Garcia Saenz de Urturi.
Il faudra, déjà lire le premier tome pour comprendre le poids des secrets et les liens indéfectibles entre les personnages, et j’insiste vraiment parce que l’autrice assume totalement la continuité du Silence de la ville blanche, après un premier succès il aurait été dommage de proposer une histoire différente alors que tout repose sur les personnages et l’atmosphère de Vitoria qu’elle parvient parfaitement à retranscrire grâce son écriture qui nous fait autant voyager que vibrer.
Voilà une excellente saga à suivre, un plaisir immense de lecture à chaque volet que je conseille à nouveau sans réserve !
J’ai très envie de découvrir cette série, du coup ! Je me l’ajoute à ma liste d’envies, merci pour la découverte.
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Avec plaisir, j’espère qu’elle te plaira !
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Je ne connaissais pas du tout cette autrice, mais je vais très rapidement y remédier. Tu as attisé ma curiosité avec cette histoire de secrets. Je m’attaquerai donc au premier tome.
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Oh je suis certaine que tu vas suffisamment aimer Le silence de la ville blanche pour continuer cette saga 😘
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