Polar/thriller

Là où les esprits ne dorment jamais, Jonathan Werber, Editions Plon

New York, 1888. Jenny Marton, jeune prestidigitatrice de rue, vit avec sa mère, son lapin et sa colombe. Jusqu’au jour où elle est engagée par Robert Pinkerton, de la célèbre agence de détectives privés du même nom, pour enquêter sur un phénomène qui passionne et divise l’Amérique : les sœurs Fox.
Les soeurs Fox ? Trois femmes à l’origine du mouvement qui a bouleversé le pays et s’est répandu hors des frontières comme au-delà des mers : le spiritisme, la communication avec les défunts. Vérité, arnaque ? Si oui comment le prouver, où sont les trucs ?
L’experte en illusionnisme se trouve rapidement emportée par une aventure qui déterminera le futur de l’agence, du mouvement spirite, et qui l’aidera à résoudre les mystères de son propre passé. Mais parviendra-t-elle à élucider le secret le mieux gardé du siècle ou devra-t-elle admettre que les sœurs Fox possèdent réellement le pouvoir de parler aux morts ? Le premier roman d’un écrivain prodige, à l’imaginaire rare.

J’ai lu tous les romans de Bernard Werber, alors je n’ai pas hésité une seule seconde à lire celui de son fils Jonathan Werber« Là où les esprits ne dorment jamais » qui relate l’histoire des Soeurs Fox et de l’agence de détectives Pinkerton. On est à New-York en 1888 le spiritisme fascine autant qu’il est décrié, je suis très cliente de ce genre d’histoire, d’autant plus que l’ambiance prime et rien que pour ça, ce fut une lecture sympa.
J’ai quand même été troublée par la construction du livre, qui je pense n’échappera pas aux lecteurs de Bernard Werber qui se respectent.
En effet, Jonathan Werber alterne en parallèle de l’enquête, l’histoire des Soeurs Fox et le guide du parfait agent de Pinkerton, (tirés de leurs histoires vraies) ce qui m’a beaucoup fait penser à l’Encyclopédie du savoir relatif et absolu de Wells que Werber insère dans ses romans. Sur la forme ça rythme l’histoire et on apprend beaucoup de choses, mais sur le fond j’avoue que j’ai eu l’impression de lire Bernard Werber et pas Jonathan Werber.
Petite frustration personnelle, la tonalité est assez légère pour cette thématique, et la lectrice que je suis de littérature noire en attend beaucoup, même si l’immersion est garantie, il m’a manqué quelque chose de plus sombre et de moins suggéré, finalement, le surnaturel n’est pas exploité comme je m’y attendais. La magie et l’illusionnisme, la prestidigitation prennent une place importante, tandis que le spiritisme est effleuré, même si ces thématiques sont intrinsèquement liées dans ce livre, elles restent quand même pour moi bien différentes.

Je n’ai pas boudé mon plaisir de lire ce roman, qui je le rappelle est le premier de l’auteur et qui ne manque pas d’originalité parmi toutes les parutions actuelles, je relirai Jonathan Werber dont je ne doute pas de ce talent de raconteur d’histoire, mais il me faudra une dose d’audace dans sa structure et dans son écriture. Une lecture divertissante que je vous recommande si vous êtes un lecteur curieux qui a envie d’apprendre l’histoire des Soeurs Fox et toute cette fascination qui les entoure.

Là où les esprit ne dorment jamais, Jonathan Werber, Editions Plon, septembre 2020

3 commentaires sur “Là où les esprits ne dorment jamais, Jonathan Werber, Editions Plon

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