Les éditions Taurnada ont décidé de vous faire trembler cet été ! Ils ont confié cette mission à Christian Guillerme, auteur de La Corde De Mi. Je découvre l’auteur avec Urbex Sed Lex son deuxième roman.
Le pitch est simple et efficace : 4 amis, concrètement deux couples, sont amateurs d’urbex et vont se faire challenger par un email anonyme s’ils réussissent leur mission, ils empochent 8 000 € chacun ! C’est une sacrée somme à ne pas négliger.
Je ne vais pas refaire tout le pitch, mais une précision s’impose : L’urbex c’est l’exploration des lieux abandonnés, l’exploration urbaine. C’est un vrai et vaste sujet qui m’intéresse depuis longtemps et j’ai déjà eu de beaux coups de cœur pour ce genre de lecture ! J’aime et j’adhère complètement à l’irrationnel.
Urbex, lieux hantés, sanatorium ça me parle, Urbex Sed Lex était prometteur et je me devais de le lire.
Sauf qu’une thématique principale ne fait pas tout chez moi, j’ai l’impression de ne pas avoir lu ce qu’on m’avait annoncé malgré un prologue qui annonce la couleur ; rythme et oppression !
Je ne vais pas tout vous décortiquer parce que ça risque d’être hyper ennuyeux pour vous, mais aussi pour moi.
J’attache énormément d’importance aux personnages dans mes lectures, leur psychologie : qui sont-ils ? Quelle est leur histoire ? C’est primordial à mes yeux de soigner les personnages pour le développement, l’histoire doit être incarnée, or dans Urbex Sed Lex la première partie s’attache surtout à la mise en place de l’intrigue, à installer une tension, c’est très bien aussi, j’ai beaucoup apprécié que ça n’aille pas trop vite, on sent que le piège va se refermer sur eux et c’est franchement hyper vicieux.
Mais je ne saurais dire quel trait de caractère m’a marqué dans chacun d’eux (même si on nous le dit, mais qu’on ne nous le montre pas) tant les deux couples se ressemblent et manquent de naturel dans leurs dialogues et interactions. Concrètement je n’ai éprouvé de l’empathie que pour un seul personnage malheureusement, il est plus que secondaire, comme quoi en peu de pages et de mots c’est possible.
Sans vous divulgâcher l’histoire, je suis restée sur ma faim quant à l’urbex qui ne sert finalement que de prétexte ; le décor, la description des lieux sont particulièrement réussis, comme un film qui se déroule sous nos yeux, mais c’est tout, l’urbex n’est pas le propos et n’est pas si présent. Alors, en soi ce n’est pas un problème, il y a bien d’autres aspects que j’ai appréciés : le machiavélisme de l’histoire globale et la genèse de ce challenge qui apporte un minimum d’intérêt à l’intrigue. Ça ne répond cependant pas à toutes les portes ouvertes de l’histoire : Qui ? Pourquoi ? Comment ? Thématique ?
Dans un contexte d’irrationalité, cela peut aisément passer, mais ce n’est pas le cas ici, vous comprendrez pourquoi j’ai ressenti ce manque de développement en le lisant. J’aurais été moins frustrée si la fin n’avait pas été aussi vite expédiée et si le dénouement ne s’était pas fait avec autant de facilité, comme si les interrogations, les sensations et l’immersion du lecteur ne comptaient plus une fois cette expédition finie.
En bref : je n’oublie pas de vous dire de vous faire votre avis, que j’ai passé un bon moment parce qu’il y a du rythme, que cela reste ancré dans ce qu’il y a de plus noir évidemment, la mise en tension est excellente et les lieux si parfaitement décrits que l’on s’y croirait.
Malheureusement entre l’histoire qui n’est pas incarnée et le manque de développement, je n’ai pas pu apprécier pleinement ce livre.
Urbex Sed Lex, Christian Guillerme, Edition Taurnada; Juin 2020
Merci à Taurnada et plus particulièrement à Joël Maissa pour sa confiance renouvelée.

Résumé :
Contre une belle somme d’argent, quatre jeunes passionnés d’urbex sont mis au défi de passer une nuit dans un sanatorium désaffecté.
Ils vont relever le challenge, mais, une fois sur place, ils vont se rendre compte qu’ils ne sont pas seuls dans cet immense endroit abandonné…
Et très vite comprendre qu’ils n’auraient jamais dû accepter cette proposition.
JAMAIS !
Pas encore lu mais je vais le faire. Elle est très factuelle ta chronique 🥰
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Merci Aude, j’aime être comprise dans mon propos 😊
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Chronique qui sonne très juste.
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Merci ! Tu l’as lu ???
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Oui, globalement je me rends compte que l’histoire n’était pas pour moi même si j’ai reconnu des qualités d’écriture dans la manière de maintenir un rythme constant. Mais je n’avais pas bien compris la finalité de l’histoire et ça, l’auteur n’y est pour rien !
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Personnellement quand beaucoup de choses sont à mes yeux des défauts qui n’en font pas une bonne lecture je l’explique. En aucun cas je remets l’auteur en cause, et je suis bien obligée de rendre un avis lecture fidèle à mon ressenti. Je ne fais pas comment j’aurais pu faire autrement
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*sais pas
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Tu as bien fait, et puis tout ne peux pas toujours nous plaire 😏
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Malheureusement…😬😬
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Moi ce n’est pas la finalité de l’histoire aid le projet global du livre que je peine à comprendre 🤔
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Il est dans ma PAL… Pas sûre que je sois le public de ce livre, mais je le lirai :). Belle chronique en tous les cas, même ça n’a pas fonctionné pour toi.
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Merci Céline, ça arrive parfois malheureusement mais c’est le parcours d’un lecteur 😉 je ne sais pas si ça pourrait te plaire, je ne m’avance pas 😉
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