C’est encore une véritable prouesse de Camilla GREBE, La Reine du polar suédois tire son épingle du jeu avec L’ARCHIPEL DES LARMES ! Un beau coup de cœur !
Cette nouvelle voix de la littérature policière suédoise devient incontournable, ce n’est pas une surprise j’admire cette plume depuis Un cri sous la glace. L’évolution de Camilla Grebe en la paraphrasant : « une graine magique capable de pousser pour devenir une arbre puissant »
Avec L’ARCHIPEL DES LARMES, on est captivé par une merveilleuse enquête policière portée par des femmes douées et un redoutable tueur en série qui viole, frappe et cloue ses victimes au plancher. Pourquoi frappe-t’il toujours au même endroit à proximité du parc Berlin ? L’Assassin des bas-fonds sévit à Stockholm depuis 1944, il frappera encore en 1974, et sortira encore de son sommeil. De nos jours, on se demande s’il est possible qu’il soit encore en vie.
Camilla GREBE garde une construction similaire aux précédentes histoires, sauf qu’ici, c’est quatre enquêtrices, que nous allons découvrir à travers les décennies suédoises, quatre époques bien marquées où elles vont s’investir sans relâche sur les traces d’un tueur les plus retors qui soit.
L’enquête policière se distingue par cette construction découpée en quatre parties, chaque époque sera vécue différemment, rythmées par ces enquêtrices, leur vie de famille, leur vie professionnelle. On comprend assez vite le choix de cette narration, l’auteur entretient le mystère à chaque fin de partie qui cède la place à la femme suivante… Britt-Marie fera la transition, entre son époque et celles où la condition féminine ne devrait même plus être débattue. Au sein d’une hiérarchie misogyne qui remet en question leur capacité à porter l’uniforme, leur évolution progressive liée à l’enquête et au contexte de l’époque est captivante puisqu’il faut analyser le modus operandi et la psychologie de l’Assassin des bas-fonds.
« Les femmes peuvent-elles vraiment œuvrer sur le terrain, compte tenu des exigences à respecter en matière de force physique et de santé mentale ? »
Les femmes n’ont rien à faire dans les forces de l’ordre, un point c’est tout.
Camilla Grebe met en lumière des femmes discréditées dans leur métier ; Elsie, Britt-Marie, ainsi que Hanne et Malin (inspectrices des précédents romans). Toutes m’ont touchée devant leurs difficultés, certaines d’entre elles ont des liens direct, certaines d’entre elles feront resurgir le passé. « Si Elsie est la graine, Britt-Marie est l’arbre » A l’instar de ses précédents romans, il réside dans ses polars la facilité de brosser des portraits singuliers, des enquêtes policières, toujours plus intéressantes et engagées, l’évolution de l’auteure se démarque clairement dans ce dernier roman.
Toujours avec sa plume élégante, Camilla Grebe m’impressionne, elle ne laisse rien au hasard, c’est passionnant, les détails historiques marquent les époques, le style poétique sert au décor, les saisons viennent se greffer à l’histoire et on ressent cette rudesse propre aux polars scandinaves qui nous enveloppe dans un cocon de noirceur.
Si je place un mot après l’autre, si je compose des phrases, des paragraphes, si je parviens à insuffler la vie à l’histoire qui prend forme, peut-elle devenir le radeau qui me permettra de sortir des ténèbres ?
Je vais essayer. Voici mon récit, mon radeau. Il commence avec Elsie Svenns.
Ce polar rythmé et captivant peut se lire indépendamment des précédents, même s’il fait écho au passé de Hanne et Malin. Je referme l’histoire de ces quatre femmes avec nostalgie, une infinie tristesse de les avoir quittées.
Le journal de ma disparition, et L’Ømbre de la baleine m’avaient déjà convaincue de son talent, je ne vais pas me répéter, mais pour moi c’est la révélation de ces dernières années.
Résumé
TROP DE LARMES ONT COULÉ
SUR L’ARCHIPEL DE STOCKHOLM
Une nuit de février 1944, à Stockholm, une mère de famille est retrouvée morte chez elle, clouée au sol. Trente ans plus tard, plusieurs femmes subissent exactement le même sort.
Dans les années 80, le meurtrier récidive mais ce n’est qu’ aujourd’hui que des indices refont surface.
Britt-Marie, Hanne, Malin…
À chaque époque, une femme flic se démène pour enquêter, mais les conséquences de cette traque pourraient s’avérer dévastatrices.
L’Archipel des larmes, magistralement construit, nous fait traverser les décennies suédoises en compagnie de femmes hors du commun, avides de justice, et déterminées à arrêter ce monstre.
L’ARCHIPEL DES LARMES, Camilla GREBE traduction ANNA POSTEL.
CALMANN-Levy NOIR, février 2020;
Je remercie chaleureusement les éditions Calmann-Lévy Noir pour leur confiance
Vivement que je me remette à la lire 💚
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Alors celui là tu vas ADORER !!!!😀😍
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Façon je te connais trop 😂
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😂😂😂💖
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Ouh que j’aime cette auteure, même L’ombre de la baleine que j’ai moins aimé possède cette tendresse et cette chaleur qui adoucit ses polars
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Elle a une place de choix chez moi, tu as lu son tout premier écrit à quatre mains ? J’ai prévu de le lire bientôt 🥰
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Non je ne l’ai pas encore lu, mais ça ne saurait tarder ! 😍
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J’en entends beaucoup de bien mais je n’ai jamais rien lu de cette auteure !
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Elle a une très belle plume qui plait à beaucoup de lecteurs. Ses histoires sont immersives, si tu aimes les enquêtes fonce 🤗
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Ha oui, j’adore ça !
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Je ne te lis pas 😜
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Je ne connais pas du tout cette auteure mais je lis beaucoup de bien de ce livre. Tu penses que c’est une bonne idée de commencer par lui ?
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