Fantastique·Polar/thriller

Le Masque de la Mort-David Gemmell- Edition Bragelonne

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Le Masque de la Mort est une très belle découverte littéraire, avec des personnalités toutes plus savoureuses les unes que les autres…

Résumé :
Londres, fin des années 1880.
Londres est en ébullition : dans une société en pleine mutation, la pauvreté exacerbe les tensions raciales et divise la population. C’est au cœur de ce contexte étouffant que des femmes se mettent à disparaître : un tueur au sinistre masque les assassine les unes après les autres, sans laisser le moindre indice derrière lui. La presse fascinée l’appelle bientôt Le Masque de la Mort.
Jeune journaliste ambitieux, Jeremy Miller se verrait bien couvrir l’affaire, au lieu de perdre son temps à rédiger des articles complaisants sur des sujets communs. Alors, quand les meurtres commencent à recouper ses propres reportages, Jeremy est donc le premier surpris. Et bientôt le premier en ligne de mire…
Retrouvé par sa veuve Stella Gemmell, voici un thriller haletant et inédit de David Gemmell, qui mêle des anecdotes vécues par l’écrivain en tant qu’ancien journaliste à l’histoire glaçante d’un terrifiant tueur en série. Il était reconnu Outre-Manche comme le maître incontesté de l’Héroïc Fantasy.

Jeremy Miller, journaliste persona non grata, imbu et ambitieux au journal local le Herald doit évoluer dans une époque et un contexte social en pleine transition, un tueur sadique sévit dans les rues de Londres avec la même ardeur, surnommé Le Masque de la Mort il fait preuve d’une grande cruauté.
L’investigation de Miller le mènera à faire des rencontres bénéfiques et surprenantes en tout point.

Trois personnalités se dégagent : Ethel Hurst, apporte une légère touche « fantastique » à l’histoire avec ses prédictions, son vieil ami Mr Sutcliffe est un homme de grande intelligence qui en impose, il donne du corps à l’histoire par son charisme impressionnant, ce rhodésien de la tribu matabélé est captivant…

Dawn Green, « la fille à la fenêtre », est tétraplégique, ses brèves apparitions empreintes de sagesse n’en sont pas moins considérables pour Jeremy Miller que j’ai trouvé ambigu, son caractère cynique et négatif aurait pu entraîner un certain rejet de ma part, et pourtant, je l’ai aimé dès le début. 

J’ai l’habitude avec la collection Terreur des éditions BRAGELONNE de trouver un contexte terrifiant sans l’utilisation d’artifices. C’est d’ailleurs cet excellent souvenir que je garde de Snowblind de Christopher Golden malgré quelques critiques qui pointaient ce manque de « terreur » pourtant bel et bien présente.

Bien que ces deux auteurs et romans soient différents, le traitement de la terreur est similaire par l’ambiance et la peur grandissante au sein de la population londonienne. Difficile ne pas penser à l’influence de Jack l’Éventreur à Whitechapel, même si les deux tueurs et les époques sont foncièrement différents, il n’en reste pas moins que l’atmosphère est terrifiante…

Le Masque de la Mort
présente de bons atouts, le fil rouge reste essentiellement l’enquête sur ces meurtres aux détails sordides, avec un parfait équilibre maintenu entre différents aspects sociaux :
 les rouages du journalisme dans les années 1980 à l’aube de la révolution numérique, le chômage est en pleine ascension, le racisme, tout cela couplé aux prémisses de l’industrialisation.

En allant à l’essentiel, l’écriture dans  un style enlevé et un rythme soutenu,  David Gemmell entraîne une certaine fascination pour cette époque pessimiste, parmi toutes ces atrocités parce qu’il s’agit quand même d’un thriller terreur, les troubles et la peur sont bien présents. Les personnalités toutes plus savoureuses les unes que les autres apportent un charme et une originalité évidents. 

Le Masque de la Mort est une très belle découverte littéraire, l’auteur étant décédé il y a quelques années, j’ose espérer qu’un autre manuscrit de cette trempe soit exhumé…

Extrait :

L’ouest de Londres était devenu un corps couvert de plaies purulentes. La gauche disait qu’il fallait le mettre au lit et le soigner avec tendresse.  La droite continuait à affirmer qu’on devait l’asperger de lotion désinfectante et ôter chirurgicalement le cancer qui le rongeait. Quant aux gens comme moi, ils vivaient simplement au milieu de tout ça. On regardait la maladie gagner du terrain, en se demandant où tout ça nous mènerait.
Voyez-vous, c’est en cela qu’exercer le métier de journaliste  est difficile : On interviewe les différentes parties : la police, les services sociaux, les ecclésiastiques, les conseillers municipaux, les dissidents, les rebelles et les gens ordinaires. Chacun exprime un point de vue radicalement opposé ; pourtant, la plupart se défendent.

Le Masque de la Mort, David Gemmell, collection Bragelonne Terreur, publication en mai 2019.

Merci aux éditions BRAGELONNE pour leur confiance.

3 commentaires sur “Le Masque de la Mort-David Gemmell- Edition Bragelonne

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