
Voici une lecture qui date de l’année dernière et à ma grande surprise celle-ci ne figure pas sur le blog. C’est toujours avec le même enthousiasme que je la publie ici. Christian Carayon est pour moi un conteur d’histoires, il n’écrit peut-être pas des page-turner à la mode, ceux qui me connaissent savent que ce n’est pas toujours ce que je recherche, je me lasse souvent des thrillers sans identité, où tout va trop vite, avec des rebondissements à chaque page, ce n’est pas une critique, j’adore en lire mais à petite dose et surtout pas tout le temps, je reviens très vite à ce qui fait de moi la lectrice que je suis.
J’aime la lecture pour ce qu’elle m’apporte à l’instant T mais aussi pour les impressions qui perdurent dans le temps et il ne fait aucun doute que Christian Carayon fait partie de ces auteurs qui possèdent une qualité narrative. J’adore ses histoires et son écriture qui possède dans sa noirceur ce supplément d’âme.
Le Diable sur les épaules est polar historique d’après guerre qui fait froid dans le dos, tout se joue dans le prologue sur une simple partie d’échecs. Dès les premières pages une atmosphère particulière s’installe, le prologue est une excellente mise en bouche, un lien direct s’est noué entre les personnages et moi, et vient le premier chapitre. 1923, La Vitarelle-du-Théron. Des meurtres sont commis, le premier est un vieux valet de ferme retrouvé mort et mutilé au Pas-du-Diable d’autres suivront, toujours mutilés, torturés. Et pire encore, la communauté frémit et reste dans l’angoisse permanente de ne pas retrouver l’auteur de ces crimes, et s’il s’agissait de quelque chose de plus énigmatique que l’œuvre d’un fou ? Camille jeune institutrice obnubilée par ce premier drame va se sentir épiée, ses angoisses nocturnes qui ne la quittent pas, cherche à faire la lumière sur ces drames. Martial est un enquêteur hors pair, sa spécialité: Tenter de rendre explicable ce qui ne l’est pas.
« La peur n’est plus tapie dans l’ombre comme habituellement dans ce village isolé. Se taire ne suffisait plus à l’étouffer. Elle avait surgi de son repère. La colère qui était en train de naître lui était une alliée précieuse. »
Voilà le décor est planté, je suis restée scotchée sur ce roman, littéralement absorbée, je n’ai pas levé le nez pendant des heures. de ce polar historique, des sensations étranges mélangées à l’horreur parsemée ici et là, ce n’est pas une mince affaire dans une intrigue où l’on croit voir venir le dénouement. Mais là j’ai frémi plus d’une fois ! Et la fin…mais quelle fin!!! A chaque lecture j’essaie de ne pas trop en attendre, mais là, sans presque n’avoir rien vu venir, j’ai relu les passages pour savoir si j’avais bien compris, si mon esprit ne me jouait pas un sale tour, le dénouement est là sous mes yeux! Une fin royale !
L’auteur s’installe lentement et doucement dans le paysage du thriller français mais je peux d’ores et déjà vous dire que le prochain je l’achète les yeux fermés et qu’il ne restera pas dans ma pile de lecture très longtemps! Vous l’aurez compris Christian Carayon est un auteur à découvrir, une qualité de narration qui vous embarque dans ces deux romans, deux énormes coup de cœur à vous couper le souffle!
Résumé :
ça fait 2 ans qu’il est dans ma liseuse…. 😉
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Rooo !!! L’hiver est propice à cette ambiance, tu devrais le remonter 🙃
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Je suis d’accord : un vrai raconteur d’histoires ! Son dernier est magnifique !!!
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J’ai beaucoup aimé aussi mais Un souffle, une ombre restera vraiment le plus marquant, littérairement parlant je l’ai préféré.
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