Résumé éditeur
Lorsqu’elle se réveille ce matin-là, Holly, angoissée, se précipite dans la chambre de sa fille. Tatiana dort encore, paisible. Pourtant rien n’est plus comme avant en ce jour de Noël. Dehors, le blizzard s’est levé ; les invités ne viendront pas. Au fil des heures, ponctuées par des appels téléphoniques anonymes, Tatiana devient irascible, étrange, inquiétante. Holly se souvient : l’adoption de la fillette si jolie, treize ans auparavant, en Sibérie… Holly s’interroge : « Quelque chose les aurait suivis depuis la Russie jusque chez eux ? »
Un huis clos glaçant entre une mère et sa fille. L’une des histoires les plus fortes et terrifiantes de cette romancière pas si tranquille. Baptiste Liger, Lire.
Une trame minimaliste, presque douce, point de départ d’un thriller mental asphyxiant. Emily Barnett, Les Inrockuptibles.
Je vous souhaite une très très bonne année 2019, j’espère que la lecture continuera de nous apporter toutes ces évasions dont nous avons besoin pour vivre et parfois pour certains pour survivre. Que la passion de la lecture continue de vous porter, de vous enchanter. Merci à tous pour cette très belle année littéraire 2018 qui se termine sur d’excellentes découvertes, je ne pouvais espérer mieux. J’espère que je continuerai à découvrir et partager avec vous cette passion qui nous anime. Bonne année 2019 à tous. Quoi de mieux qu’une sacrée découverte pour commencer 2019 comme il se doit. A très vite et bonne lecture !
L’année 2019 sera assurément Laura Kasischke, rien de plus logique que d’en faire la première chronique de l’année. Je voulais absolument clôturer 2018 en découvrant Madame Kasischke. Je ne suis pas raisonnable, je m’étais promis de lire des choses plus légères en cette période de fêtes, mais il faut croire que je n’arrive pas à m’y résoudre. Mais j’ai honoré certains challenges, lire des histoires en rapport avec Noël. Esprit d’hiver dort dans ma pal depuis des années, quelque part je n’ai pas tout à fait tort puisque Esprit d’hiver est un conte de Noël…
Mais façon Kasischke…Surprenant,oppressant, noir mais jamais violent.
Il y a une très grande mode en ce moment pour parler d’un roman dès que le frisson s’invite : Hitchcokien. Tout est Hitchcock. C’est un argument de vente. Si on regarde bien tous les romans devraient ressembler à Fenêtre sur cour, Les oiseaux qui sont ceux où l’atmosphère me revient car elle est inhérente à l’histoire. Si il y a bien une seule auteure où plane un soupçon de ce maître du suspens à ce jour que j’ai lue c’est Laura Kasischke !
Le blizzard s’invite dans ce fabuleux huis clos, Holly et Tatty se retrouvent seules, Eric est bloqué à l’aéroport avec les invités. La déception d’un Noël gâché et les esprits s’échauffent. Finalement rien de plus banal que des disputes entre une mère et sa fille, n’est-ce pas ?
J’ai un peu la même impression que pour Illusion tragique de Gilda Piersanti
qui te donne toute cette puissance dès le départ, tu sais qu’il y a cette sensation étrange et palpable qui domine.
C’est un suspens irréprochable tout au long de ce huis clos, un certain confort règne dans les premières pages, une chaleur douce et familière se dégage en ce matin de Noël. Mais cette phrase : Quelque chose les avait suivis depuis la Russie jusque chez eux m’a alertée et m’a retenue en otage pendant 300 pages où il faut quand même s’accrocher entre les tocs de langage et le style singulier, limpide mais quelque peu digressif de Laura Kasischke.
Souvent anxiogène quand Holly se remémore les voyages en Russie à l’orphelinat Pokrova lors de l’adoption de leur fille Tatiana, qui deviendra leur bébé aux cheveux si noirs de jais, qu’elle sera comparée à Raiponce.
Il faut parfois raccrocher les wagons, et saisir la manière troublante et absurde de Holly de parler du quotidien. Mais qu’est-ce que j’ai adoré ca, j’ai aimé être déstabilisée, j’ai aimé qu’elle ne cède pas à la facilité et aux attentes qu’un lecteur à l’habitude d’exiger.
Madame Kasischke ne respecte aucun code, évite les grosses ficelles habituelles. Elle a changé ma vision et mes attentes du suspens. C’est un style d’écriture simple, mais assez difficile à appréhender où il faut comprendre qu’il n’ y a qu’à se laisser porter.
Je n’ai même pas de mots pour cette fin telle un rouleau compresseur qui redore le blason au thriller psychologique. Mais comme toutes les meilleures choses, la fin se mérite. N’est-ce pas ?
Esprit d’hiver ~ Laura Kasischke ~Grand prix des lectrices de Elle 2014.
Je ne connaissais pas l’auteur 😉 Je note 🙂
Comparer à Hitchcock… Comme pour donner du poids, n’est pas gage de bonne lecture …
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Et malheureusement c’est courant, autant par les éditeurs que par les lecteurs qui galvaudent le terme et lui retirent tout aspect prestigieux. 😕
Je te recommande cette auteure 😉
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Je note 😉
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J’avais déjà entendu parlé de cette auteur, ayant offert un livre d’elle pour nowel.. Tu ne fais que me conforter dans mon souhait de la découvrir à mon tour. J’adore tes chroniques ! :*
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Il faut la découvrir pour savoir si on adhère ou pas à son style !! Merci Félicie <3<3
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