Il n’y a pas qu’à Siglufjördur où la fièvre est épidémique…
Victime de Sótt j’ai succombé !
Il espérait prendre la bonne décision – ne pas parler à Sunna des flaques d’eau par terre, des traces de pas mouillées laissées par l’intrus. Le pire, c’est qu’elles ne s’arrêtaient pas juste derrière la porte d’entrée. Elles menaient à la chambre à coucher.
Mais qu’il est doué Ragnar Jónasson ! Dès les premières pages il m’a fait frissonner et m’a plongée au cœur d’une enquête où il faudra retourner dans le passé pour mieux comprendre le présent.
C’est Hédinn qui sera au centre de cette histoire, à partir d’une vieille photo il aimerait comprendre qui ont vraiment été ceux qui l’entourent. Quels secrets renferment sa famille qui devient si étrange. Nous retrouvons Ari Thór qui va devoir quitter Siglufjördur le temps de se rendre à Hédinsfjordur (une ville aujourd’hui inhabitée) recomposer les morceaux du passé de la famille d’Hédinn. Connaître enfin la vérité sur le supposé suicide de sa tante Jorunn qui se serait bêtement empoisonnée.
Plusieurs histoires dans l’histoire, une histoire à tiroirs comme on dit, quelques-unes arrivent tardivement, l’auteur possède indéniablement cet art à l‘islanglaise :p de maintenir le suspens. J’ai été impressionnée par la manière et l’habileté de mener plusieurs enquêtes sans que je n’ai besoin de me remémorer les événements précédents. Tout est fluide et tellement captivant ! Je n’ai jamais ressenti de la lenteur ni de longueurs, aucune description interminable chez Ragnar Jónasson son originalité est ailleurs, il a traduit plusieurs ouvrages d’Agatha Christie dont j’ai dû lire la moitié de l’œuvre à mon adolescence. Résoudre une affaire datant de cinquante ans, réunir les témoignages de ceux qui ont fréquenté la famille d’Hédinn, éveiller les soupçons et tout ça dans une ville totalement coupée du monde, voici les atouts d’une bonne histoire de polar, mais Jónasson ce n’est pas que ça. Ce qui le différencie des autres auteurs, l’originalité de ton qu’il propose : Avec son style je ne suis pas embarquée dans la violence, ni dans des histoires surchargées de cliffhangers. L’islandais sait me surprendre différemment, tout en filigrane les messages passent, le dénouement sera soigné, et surtout crédible.
Il existe mille et une façon d’écrire un livre, mais très peu d’auteurs étrangers savent me subjuguer par leur simplicité naturelle, l’art et la manière de parler de leur pays. Je crois que c’est un des rares auteurs à me faire voyager, c’est un véritable conteur qui magnifie l’âme de l’Islande à travers ses histoires. Me revoilà à parler de Ragnar Jónasson, alors qu’il y’a encore très peu de temps ce n’était pas gagné en lisant Snjór mais Mörk m’avait convaincue et Sótt m’a envoûtée !!
J’ai la fièvre Jónasson qui s’installe ! une petite mise en quarantaine s’impose, on me chuchote qu’une nouvelle enquête m’attend…
Résumé :
Mais que se passe-t-il encore à Siglufjördur ? L’inspecteur Ari Thór n’est pas venu à bout des secrets de ce village en apparence si tranquille. Lui qui avait fini par se faire à la rudesse du climat et aux hivers trop longs se sent de nouveau pris à la gorge par un terrible sentiment de claustrophobie. La ville est mise sous quarantaine car on suspecte une épidémie de fièvre hémorragique (sótt, en islandais). Les premières victimes succombent tandis qu’un crime vieux de cinquante ans remonte à la surface… Le huis clos se referme sur les habitants de Siglufjördur.
Je remercie chaleureusement les Editions La Martinière Noire pour leur confiance.
Sótt- Ragnar Jónasson Edition La Martinière, octobre 2018, traduction de la versions anglaise tirée de l’islandais par Ombeline Marchon.
J’ai compris le message, merci Katia ❤
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J’espère que ça te plaira !!
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