♥ Les souvenirs sont assassins, David. Ils obscurcissent l’esprit, ils ralentissent le cœur et fanent les sourires ♥
Été 1986. David et Samuel ont 12 ans. Comme chaque année, ils séjournent au bord de l’océan, dans le centre de vacances appartenant à l’employeur de leurs parents. Ils font la connaissance de Julie, une fillette de leur âge, et les trois enfants deviennent inséparables. Mais une ombre plane sur la station balnéaire et les adultes deviennent de plus en plus mystérieux et taciturnes. Puis alors que la semaine se termine, Julie disparaît. 30 ans plus tard, David est devenu écrivain, Samuel est son éditeur. Depuis le drame, ils n’ont jamais reparlé de Julie. Un jour, chacun reçoit une enveloppe. À l’intérieur, un manuscrit énigmatique relate les événements de cet été tragique, apportant un tout nouvel éclairage sur l’affaire.
Jérôme Loubry avait fait de la ville de Détroit l’ héroïne de son premier thriller LES CHIENS DE DETROIT, à l’époque je n’avais pas été aussi enthousiaste que la plupart des critiques, je n’avais pas réussi à m’approprier l’enquête et elle est restée dans ma tête toujours aussi confuse, parfois, il faut aussi savoir laisser mûrir nos réflexions, dans LES CHIENS DE DETROIT j’avais déjà ce sentiment d’avoir lu un très bon premier thriller, l’auteur avait eu le talent de créer une atmosphère plus que parfaite autour de la ville de Détroit. A demi-mot, il était incontestable qu’il possédait ce quelque chose dans l’écriture qui en ferait un auteur incontournable dans le roman noir, en tout cas celui que j’aime. Parce que Jérôme Loubry, c’est avant tout une écriture et une sensibilité, peu importe ce qu’il écrira. Il en fait la démonstration avec Le DOUZIÈME CHAPITRE un roman noir, écrit à la perfection, d’une qualité littéraire remarquable. Cette histoire monte en puissance, l’atmosphère nous colle à la peau, la tension est omniprésente, un coup de foudre !
Je pense que dans ma vie de lectrice, l’alternance passé / présent est la trame que j’ai sans doute le plus lue et elle reste sans doute la plus utilisée. Dans ce roman l’alternance est utile et parfaitement maîtrisé, difficile de lâcher l’intrigue tant on est transporté d’une époque à une autre, l’ héroïne de ce second roman LE DOUZIÈME CHAPITRE vous la rencontrerez au fil des pages, issus d’un manuscrit que chacun des trois personnages recevra à l’aube d’un événement redouté à travers des chapitres qui retracent l’été 1986 de David et Samuel. L’intrigue est classique, j’en conviens, mais cela s’explique aussi, Jérôme Loubry ne mise pas tout son talent dans l’originalité ni dans le sensationnel, ce deuxième roman noir m’a subtilement fait penser à l’émotion et la sensibilité de SEUL LE SILENCE de R.J. ELLORY, une lecture qui m’a littéralement marquée et subjuguée il y a bien des années. C’est aussi le cas pour LE DOUZIÈME CHAPITRE de Jérôme Loubry avec cette habileté à mener une intrigue, ce phrasé littéraire et élégant capable de faire resurgir en nous ces réminiscences.
Je ne peux que vous recommander de suivre David dans la lecture de ses chapitres, à la rencontre de ses souvenirs assassins et de ses petites morts, on avance dans une intrigue palpitante et pleine de mystères. C’est une histoire envoûtante, où il m’a fallut lire et relire certaines phrases tant elles sont belles et pleine de résonances. Avec si peu de personnages, l’auteur a encore une fois prouvé que l’on pouvait encore surprendre dans ce registre littéraire.
« Les souvenirs sont assassins, David. Ils obscurcissent l’esprit, ils ralentissent le cœur et fanent les sourires »
J’ai extrait cette citation parmi tant d’autres, parce que je la trouve tellement juste, elle représente la délicatesse d’écriture, mes ressentis émotionnels. LE DOUZIÈME CHAPITRE est un roman noir, subtil, bordé de finesse et d’une grande intensité qui fait du bien à l’âme.. Jérôme Loubry assure sa place d’excellent romancier de la littérature noire française.
Je remercie chaleureusement les éditions Calmann Lévy Noir et Jérôme Loubry pour leur confiance et pour m’avoir permis de lire ce roman en avant-première.
Le Douzième chapitre. Jérôme Loubry Calmann-Lévy Noir 19 septembre 2018 360 pages
❤ ❤
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J’avais été extrêmement déçue. L’écriture m’a semblé lourde, franchement secondaire par rapport à l’intrigue qui n’est finalement pas si brillante que ça à mon sens…
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